Bonsoir, ou Bonjour,
Je ne suis pas sur de vous l'avoir dit, mais je n'ai jamais aimé raconter ma vie. Mais, à un moment ou à un autre, une personne à besoin de se confier. C'est obligé. Parce que ça nous fait du bien. Moi, je me fais beaucoup plus de bien en écrivant qu'en parlant. Alors j'écris... et j'écris. Même quand je dis des bêtises, j'écris. Et écrire ce qui se passe dans sa petite vie, ça fait du bien, même si ça ne se voit pas directement, ça fait du bien.
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Depuis quelques temps, j'ai mal aux côtes et au dos. Et je maigris. Techniquement, je n'aurai pas cru qu'il serait possible que je puisse encore maigrir. Tous les garçon que je connais ont une moyenne de 42 kilos, j'en pesais 37 et maintenant 34/35. Avant, je me demandais ce qu'était l'Anorexie. Je savais que ça concernait les personnes qui étaient maigres, comme une maladie quoi ! Mais j'ai été un tit peu étonné en lisant la définition dans un dico.
En gros, ça disait que les personnes qui avaient une perte d'appétit et qui maigrissaient étaient anorexiques. Moi, je n'ai pas vraiment une perte d'appétit.. Enfin, je ne suis plus sûr. Je ne mange qu'une fois par jour. Mais ce n'est pas pour la perte d'appétit. C'est plutôt que je n'ai rien à manger à midi et que le matin, soit il n'y a rien, soit je suis trop pressé pour prendre une tartine.
Et puis, vous vous imaginez dans une cafétéria, assis à une table avec des amis, et les voir s'empiffrer de frites, pizzas etc.. tandis que vous vous devez manger.... rien.
Et puis, vous commencez à avoir régulièrement des sensations de brûlures au ventre. Et vous ne pouvez pas rester chez vous parce que vous avez des examens à passer. C'est affreux. Pourtant, je suis habitué physiquement à ne rien manger. Mais pas mentalement. Voir des gens s'apitoyer parce qu'il n'ont pas amené de goûter, voir une fille manger 5 fois en 3 heures... Et vous dire que vous n'avez aucun droit d'être triste, que de un, vous n'avez pas assez d'argent, et que de deux, il y a beaucoup pire que vous dans le monde.
Et puis, vous vous rappellez qu'il y a trois semaines, un docteur dans un hôpital vous avait conseillé de manger en suffisance, parce qu'il y avait risque qu'un trou se forme dans votre estomac.
La belle vie, vous ne mangez pas beaucoup, vous avez mal, vous n'arrivez plus à bien respirer, vous aimeriez avoir une vulgaire quinte de toux que de penser à ce qui vous arrive. Et vous vous rendez compte, que même en mangeant un tit peu, rien ne change. Vous n'avez pas froid quand vous sortez dehors... juste une douleur encore plus atroce en provenance de vos chères côtes.
Ajoutez à tout cela, la famille.
Et là, vous pleurez, sans pouvoir vous retenir. Un jour, vous y arrivez, l'autre vous espérez la mort en vous disant que vous n'espérez pas réellement cela. Juste que tout s'arrête.
Et vous vous rappelez souvent d'un poème écrit par une de vos amies...
Pour une nuit
Pour une nuit, partir
Pour une nuit, s'enfuir
Pour une nuit, s'échapper
Pour une nuit, s'envoler
Cheveux au vent
Sur mon cheval blanc
Je m'échappe du monde
Tant que la lune est ronde
L'air frais sur mon visage
Me fait oublier, un instant, la cage
Où je subis
Les méfaits de la vie
Le jour se lève,
C'est la fin de mon rêve
Je dois me réveiller
Et dans la vie retourner. . .
Pourquoi subir une vie
Que l'on ne peut supporter ?
Heureusement, on peut rêver
Pour échapper à ce que l'on subit
Mais il y'a des jours
Où tout le monde est sourd
A vos cris
Il y'a des soirs
Où l'on voudrait que tout soit noir
Et que tout soit fini.
Une journée de plus passe
Une journée de plus où je ne peux faire face
Ainsi je l'ai décidé
Ici, ma vie va s'arrêter
Une dose de cyanure
Un verre de vin bien mûr
Année 1929
Ainsi tu seras veuf.
.....
S.Dreamy